Bignone

Avec ses grandes fleurs en trompette, la bignone a un air exotique dans nos jardins. Pourtant, elle est rustique et, en plein été, elle est au centre de tous les regards.

27 nov, 2020 à 10h35
readtime icon 9 Minutes
Type de croissance
  • Grimpeur
Hauteur de croissance (à partir de)
de 800 cm à 1000 cm
Caractéristiques de la croissance
  • Réducteurs à vis sans fin
  • Racines adhésives
Couleur de la fleur
  • jaune
  • orange
  • rouge
Temps de floraison (mois)
  • Juillet à September
Forme de la fleur
  • tubulaire
  • trompettes
Caractéristiques des fleurs
  • non rempli
Couleur des feuilles
  • vert
Forme de la feuille
  • pennées
Propriétés des feuilles
  • Coloration d'automne
Couleur des fruits
  • brun
Forme du fruit
  • Capsule
Caractéristiques des fruits
  • peu impressionnant
Lumière
  • ensoleillé
Type de sol
  • gravier à loamy
Humidité du sol
  • modérément sèche à frais
Valeur du pH
  • alcaline à faiblement acide
Tolérance à la chaux
  • tolérant au calcaire
Besoins en nutriments
  • riche en nutriments
Humus
  • riche en humus
valeur décorative ou utilitaire
  • Décoration florale
  • Décoration de feuilles
  • Nectar ou plante à pollen
Dureté de l'hiver
  • conditionnellement rustique
Les zones climatiques selon l'USDA
  • 6
Utilisez
  • Aides à l'escalade
  • Écologisation des murs
Style de jardin
  • Jardin de fleurs
  • Cour
  • jardin méditerranéen
  • La roseraie
Origine

La bignone (Campsis radicans) est originaire, comme le nom complet de l’espèce le suggère, du sud de l’Amérique du Nord. Elle y pousse dans les marécages et les forêts alluviales le long des grands fleuves. La bignone est connue également sous le nom d’espèce de trompette grimpante et constitue la famille éponyme des bignoniacées (Bignoniaceae). D’ailleurs, le catalpa (Catalpa bignoniodes) en fait aussi partie.

Port

La bignone est un arbuste grimpant à croissance vigoureuse qui s’agrippe à l’aide ses tiges lianes. De plus, comme le lierre, il forme des racines adhésives et peut donc se passer d'une aide à l'escalade. En emplacement favorable, elle peut atteindre jusqu’à 10 mètres de hauteur, mais le plus souvent elle s’arrête à 5 mètres. L’écorce des tiges âgées est gris clair à jaune ocre avec des sillons remarquables, les plus jeunes sont vert olive à gris olive.

Feuilles

Les feuilles de la bignone sont caduques, alternes et imparipennées. Elles peuvent mesurer jusqu’à 25 centimètres de long, sont de couleur vert vif et composées de 9 à 11 folioles. En automne avant de tomber, elle prennent un ton jaune éclatant.

Fleurs

Les fleurs hermaphrodites orange apparaissent de juillet à septembre et mesurent 5 à 7 centimètres de long. Elles ont une forme tubulaire allongée avec un renflement à l’extrémité comme une trompette. Les entonnoirs sont jaunes à l’intérieur et rouge écarlate sur le bord extérieur. Les fleurs se dressent en touffes d’une vingtaine à l’extrémité des nouvelles tiges. Elles s’ouvrent progressivement sur une longue période et, avec leur couleur intense et leur forme inhabituelle, ont une apparence très exotique. Elles sont pollinisées principalement par les papillons. Avec les bignones fraîchement plantées, il faut toutefois souvent attendre 4 à 5 ans la première floraison.

‘Mme Galen’
’Mme Galen’ est une sélection hybride à très grosses fleurs de la bignone
Fruits

Les graines sont contenues dans des capsules étroites de 7 à 10 centimètres de long qui, une fois mures, s’ouvrent par deux valves. En emplacement favorable, les bignones se ressèment spontanément.

Emplacement et sol

Les bignones ont besoin d’un endroit en plein soleil, chaud, abrité du vent avec les racines à l’ombre. Bien que ces grimpantes soient suffisamment rustiques partout, elles s’épanouissent mieux sous le climat des régions viticoles où elles deviennent nettement plus grandes que dans les régions plus fraîches.

Les buissons d'escalade n'imposent pas d'exigences trop élevées au sol. Ils sont très tolérants au pH et préfèrent un sol de jardin modérément sec à frais, meuble et riche en nutriments.

Plantation et soins

Comme tous les arbustes qui aiment la chaleur, la bignone se plante de préférence au printemps. Comme elle est proposée en motte, il est possible, en l’arrosant bien, de la planter même en pleine saison. Ce qui importe c’est qu’elle soit assez bien enracinée avant l’hiver. Lors de la plantation, ameublissez le sol en profondeur et en cas de sol très humide, prévoyez un bon drainage en incorporant du sable. L’espèce sauvage Campsis radicans surtout a tendance à former des stolons sur les sols meubles. Si les stolons deviennent gênants, délimitez la zone racinaire avec une barrière anti-rhizomes.

Pour les grands exemplaires, il faut seulement arroser en cas de sécheresse estivale persistante. Toutefois, toutes les bignones apprécient un apport de compost au printemps comme nourriture. Pour que le pied des plantes soit bien ombragé, vous pouvez planter dans la zone racinaire des hostas ou autres vivaces à grandes feuilles et racines tolérantes.

Taille

Les bignones fleurissent exclusivement aux extrémités de la nouvelle végétation. C’est pourquoi, une taille au printemps peut nettement augmenter l’abondance de floraison des arbustes grimpants. Pour cela, rabattez simplement les tiges florales de l’année précédente à deux paires de boutons entre fin février et mi-mars. Ils bourgeonneront vigoureusement à nouveau dans le courant de la saison et exhiberont alors en été de très grosses fleurs.

Protection hivernale

Une protection hivernale est utile les premières années chez les exemplaires fraîchement plantés. Couvrez le sol au niveau des racines avec une épaisse couche de feuilles d’automne, que vous maintenez ensuite avec des branchages de sapin. La base du buisson est également protégée des vents asséchants avec des branchages de sapin.

Utilisation

Les bignones sont parfaites pour végétaliser des pergolas, patios, arcs pour rosiers et treillages de toutes sortes. Avec leurs remarquables fleurs, elles s’intègrent bien dans les jardins d’esprit méditerranéen, s’associent avec des plantes fleuries en bac ainsi qu’avec des arbustes à fleurs et persistants au jardin. Par exemple, les associations avec des buissons à floraison bleue comme la sauge de Russie (Perovskia) et le caryopteris ’Heavenly Blue’ sont impressionnantes. Avec des rosiers grimpants et rosiers buissons aux couleurs coordonnées et les variétés à floraison tardive de la clématite bleue (Clematis viticella), les plantes forment aussi des ensembles hauts en couleur.

Les bignones se cultivent également dans de grands bacs car des tailles régulières permettent de les garder compactes. Mais elle doivent alors passer l’hiver en serre froide pour que le pot ne gèle pas.

Variétés

‘Flamenco’: La variété est un peu plus grande et plus riche en fleurs que la variété sauvage. Les bords des fleurs sont légèrement rose saumon.

‘Flava’: Ses fleurs sont jaunes à jaune-orange sur l'extérieur. L’intérieur des calices a une couleur de base orange avec des rayures verticales rouges.

Bignone jaune (Campsis radicans ’Flava’)
Bignone jaune (Campsis radicans ’Flava’)

‘Mme. Galen’ (Campsis x tagliabuana): Il s’agit d’une hybride de Campsis radicans et Campsis grandiflora. Elle forme de très grandes trompettes de jusqu’à 6 centimètres de diamètre. Les tubes sont orange à l’extérieur et rouge carmin à rouge rose à l’intérieur. Avec jusqu’à 8 mètres de hauteur, elle reste un peu plus petite que l’espèce sauvage.

Multiplication

La bignone et ses variétés se multiplient le plus facilement par boutures. Enterrez un tronçon de rameau de l’année bien lignifié dans la terre. Dans le courant de la saison, il forme des racines et des nouvelles pousses sur les nœuds. Vous pouvez les séparer après une année, continuer de les cultiver dans des pots à l’abri du gel et les replanter au printemps à l’endroit prévu. Si votre plante a formé des stolons, il vous suffit de les séparer au printemps et de les replanter. Les plantes provenant de l’auto-ensemencement ne sont pas recommandées pour la culture car elles ne fleurissent qu’après plusieurs années et peu abondamment.

Maladies et parasites

Les bignones sont peu sujettes aux maladies et parasites. Parfois, une infestation de pucerons et de mildiou peut se produire, mais sans être mortelle pour les plantes. Plus problématique est la verticilliose, qui peut se produire moins fréquemment, surtout sur des sols défavorables et très humides. Elle est incurable, mais avec un peu de chance, on peut empêcher la progression de l’infection en transplantant la bignone rapidement dans un endroit favorable.